On parle souvent de critique intérieur mais je trouve que ce terme est gentillet…
Pour ma part, c’est bien un bourreau que j’ai en moi et qui ne mâche pas ses mots ! Il n’y va pas avec le dos de cuillère, comme on dirait ! Ce sont des insultes, des dévalorisations en tout genre sur qui je suis, ce que je fais… Rien ne va en moi d’après lui !
Pour lui, je ne suis rien, je ne mérite rien ou plutôt si : ce qu’il y a de pire, c’est-à-dire mourir… ça tombe bien, c’est son rôle, au bourreau !
J’ai écouté ses mots blessants, violents pendant des années. Je m’y suis même accrochée au point de ne voir qu’une seule issue : mourir…
Aujourd’hui, je l’entends encore et il prend une place énorme ! Il ressemble à un bonhomme bleu avec des muscles à la Schwarzenegger et il est gigantesque ! Il peut encore me faire très peur alors, je m’entoure de mes parts ressources, celles dont j’ai besoin à l’instant, et je le laisse parler.
Je peux encore pleurer sur les mots violents qu’il m’assène et quand il prend trop de place, j’écris ce qu’il dit pour ne plus que ces mots restent en moi et me détruisent…
Après son passage, après sa déclaration de guerre, tout est en ruine… et ce n’est que petit pas par petit pas que je peux me reconstruire… avec le plus de douceur et de compassion possible.